lundi 7 mars 2011

Ode au Cheese-Steak

ou chronique du Lancaster baille night

Lancaster est la "grande" ville la plus proche de là où j’habite. Il n’y a d’ordinaire pas énormément d’action mais c’est sans compter sur l’événement le plus couru de l’East Coast, l’occasion de mêler animation et culture, jeunes et moins jeunes, grands et petits, j’ai nommé : le FIRST FRIDAY !!!

Chaque premier vendredi du mois, des galeries d'exposition sont ouvertes toute la soirée jusqu’à 21h aux curieux qui souhaitent franchir le pas de leur porte. C’est aussi l’occasion de voir des gens dans la rue, de manger un morceau et de boire un verre.

Pour ma part, après une petite exposition, j’ai été emmenée dans un haut lieu de la gastronomie américaine afin d’être initiée à la dégustation d’un met qui émoustillerait les papilles de tout gourmet qui se respecte et aguicherait l’œil de tout esthète digne de ce nom : le Cheese-Steack !! Je souhaite ici rendre hommage à ce chef-d’œuvre culinaire, véritable régal des sens : il s’agit en résumé d’un sandwich chaud constitué essentiellement de gras, garni d’un peu de viande de bœuf avec un zeste d'oignons et saupoudré de fromage fondu. En gros, ce sandwich ferait passer le Big Mac pour un plat diététique hypocalorique particulièrement équilibré et recommandé par Monsieur Dukan. Son effet satiété n’a d’égal que sa teneur en acides gras saturés en tous genres et est inversement proportionnel au nombre d’années qu’il nous reste à vivre après chaque bouchée. Le tout est proposé par le service irréprochable d’un lieu aussi chic que glamour nommé le « Rendez-Vous » qui fleure bon les années il-y-a-longtemps-j’étais-pas-née.
Ne vous méprenez surtout pas sur l’appellation exotique européanisante du lieu qui n’a de français que le nom. On ressort de là avec la satisfaction animale du loup qui vient de manger son premier faon après 53 mois de jeûne. Le premier sentiment consiste à se dire "plus jamais!" et pourtant il demeure ensuite l’envie impérieuse d’y retourner dès que possible ainsi qu’un parfum qui, s’il était commercialisé, porterait le nom sibyllin de « Végétaline » de Lesieur (et on débaucherait Nathalie Portman de chez Chanel pour en faire une pub avec des pétales de viande et une cascade d’huile dans un lagon jaune comme un film de Jean-Pierre Jeunet).



En résumé, une petite soirée très agréable et très (très très) enrichissante (dans tous les sens du terme)!

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