Cette ville aurait du être la ville de mes rêves : une ville pleine de culture, de charme et de raffinement. Une merveille où se mêlent collines et embruns dans la baie enjambée par le très fameux Golden Gate bridge.
Une atmosphère au croisement entre la bonne humeur Californienne et l’émulation d’une grande ville. Légère mais pas futile, intellectuelle sans être ennuyeuse, divertissante sans trop de snobisme, riche sans sombrer dans l’ostentatoire, grandiose et pourtant incroyablement humaine. Voilà ce qu’aurait du être San Francisco : la ville dans laquelle j’aurais tenu un petit commerce d’épicerie fine française, épousé un merveilleux américain plein d’esprit, d’attention et de muscles et vécu une vie saine à la fois paisible et enivrante.
J’y aurais fait fortune en détenant le monopole de saucisson et mes weekends auraient consisté à assister à des dégustations de vins (rouges, blancs, rosés, coca-colatisés) en regardant le soleil se coucher derrière l’une des je-sais-pas-combien de collines qui embrassent la ville et ma principale préoccupation aurait été « qu’est-ce que je vais bien pouvoir manger ce soir ? ».
J’y aurais perdu 5 kg, 4cm de tour de fesses et 90% de ma cellulite en arpentant les rues sinueuses qui auraient séparé mon échoppe de ma jolie maison dans North Beach. J’y aurais organisé des grosses fêtes sur mon rooftop avec vue sur la Coit Tower en compagnie de mes voisins artistes homosexuels et de mes amis universitaires.
Et puis on serait tous aller passer notre gueule de bois le dimanche autour d’un brunch avec bottomless mimosa sur Washington Square avant d’aller chanter des chansons autour d’un feu de bois sur la plage de la marina.
Mais non, à la place, il a fait un temps de #@&%*$, j’ai passé des heures et des heures à conduire sous la pluie dans tout le nord de la Californie et j’ai failli : mourir/me faire arrêter/tomber malade. Car oui ! il semblerait que dès que copain Seb et moi décidons de faire un weekend quelque part aux Etats-Unis (et ce indépendamment de l’endroit ou de la période de l’année), la théorie du chaos s’organise soudainement pour que du désordre entropique météorologique émerge une très systématique pluie diluvienne. Donc au final, après 4h de trajet pour rejoindre le paradis (oui c’est le nouveau surnom de Seb), et ben c’était parti pour une soirée de folaille ! Enooooorme dodo party à partir de 23h pour être en grosse forme le lendemain. Destination : le légendaire Yosemite Park. On ajoute au compteur 4h de route (sous la pluie) pour arriver dans le plus ancien parc national du monde (sous la pluie) et passer quelques heures dans ce lieu légendaire (sous la pluie).
Petit bilan chiffré :
- 100% d’humidité
- 3% de visibilité
- 12 minutes de randonnée
- 0$ à l’entrée (vive le passe annuel !)
- 5,60$/gal d’essence juste avant le parc (rackeeeeeeeet !) mais
- 150% d’anticipation donc on s’en fout (on a la lose, certes, mais on n’est pas des brêles non plus)
- 95% de chances pour que Seb meurt d’une pneumonie dans la semaine
- 80 ans qu’on n’avait pas vu un temps aussi pourri dans la région au mois de juin
- 1000 raisons de ne plus jamais faire un weekend avec Seb…
Heureusement il en faut plus que ça pour m’abattre ! Car oui méchant destin, tu peux entraver la route de mes voyages par tous les losers/intemperies/contre-temps que la loi de Murphy autorise, rien n’entravera ma soif de découverte et d’aventures HAHAHA (rire diabolique) !
Petit réconfort après les 4h de trajet retour (sous la pluie) vers SF, nous avons pu nous extasier devant quelques scènes auxquelles un ciel parfaitement clair et une journée ensoleillée ne permettent pas d’assister.
Lendemain, Seb s’en va… chouette ! Il va peut-être enfin faire beau ! et effectivement, malgré la journée d’averses unanimement annoncée par toutes les stations météo googlisées du web, et bien il n’a pas plu ! Du coup, visite de San Francisco au sec ! Et San Francisco c’est chouette (un peu comme je l’ai décrit au-dessus). Cependant (et là je sais que je mets ma vie en jeu, préparez-vous a me lancer des cailloux fervents défenseurs de SF) et bien j’ai préféré New York City (je prépare de ce pas ma demande d’asile auprès du consulat américain) ! Certainement parce qu’il ne faisait pas super beau, parce que j’étais fatiguée et que je n’y ai passé qu’une journée mais le fait est que San Francisco n’a pas ravi mon cœur…
C’est tout de même les yeux pleins de belles images (et les jambes pleines de courbatures en puissance) que j’ai repris la route (sous la pluie) pour parcourir les dernières 4h30 (…) qui me séparent de la fin de mon weekend. Je tiens à adresser là une mention d’honneur spéciale à Toyota qui conçoit des voitures à la tenue de route impeccable. Car oui ! malgré mon amour pour les sports en tout genre, j’ai pas trop kiffé de surfer sur la 99 et donner par la même toutes ces lettres de noblesse au mot « aquaplaning »… et je ne pense pas que tout le monde puisse en dire autant de sa voiture (à moins que dimanche dernier n’ait été un « bande-d’arrêt-d’urgence Sunday »).
Conclusion : vivement le Wisconsin, il y aura peut-être du soleil là-bas, haha (rire jaune)!
Le reste des photos ici : https://picasaweb.google.com/106599968539865551074/SanFrancisco#
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